En France, près d’1 femme sur 8 développera un cancer du sein au cours de sa vie, ce qui en fait le cancer le plus fréquent chez les femmes. Tous les ans au mois d’octobre, la campagne Octobre Rose rappelle l’importance du dépistage et de la prévention.
Savais-tu que l’activité physique joue aussi un rôle majeur dans la lutte contre cette maladie ? De nombreuses recherches démontrent que sport et cancer ne sont pas incompatibles : au contraire, bouger régulièrement peut aider à prévenir le cancer du sein, à mieux vivre les traitements et à réduire le risque de récidive. Voilà pourquoi les professionnels de santé encouragent aujourd’hui les patients, partout en France, à intégrer le mouvement dans leur vie et leur parcours de soins.

Quels sont les bienfaits de l’activité physique avant, pendant et après un cancer ?
Sport en prévention : réduire le risque de développer un cancer
Bouger au quotidien, ce n’est pas seulement garder la forme ou se vider la tête. C’est aussi un outil puissant pour prévenir le cancer du sein et les autres cancers. Selon l’Institut national du cancer (INCa), la pratique régulière d’une activité physique contribue à diminuer l’incidence et la mortalité de la plupart des cancers. Et bonne nouvelle : il n’est pas nécessaire de courir un marathon pour en profiter. Une activité modérée apporte déjà des bénéfices.
C’est ce qu’on appelle l’effet dose-réponse : plus tu es actif, plus le risque de développer la maladie diminue. Une marche rapide chaque jour, un trajet à vélo ou quelques exercices de gym douce suffisent pour enclencher ces mécanismes protecteurs. Tu peux aussi varier les plaisirs avec des cours collectifs adaptés comme le Pilates, le yoga ou encore le Yako Détente, un cours de streching et détente proposé dans les salles l’Orange bleue : parfaits pour bouger en douceur, renforcer ton corps et relâcher les tensions.
Pourquoi ça marche ? Parce que la sédentarité favorise plusieurs facteurs de risque : la prise de poids, l’inflammation chronique ou encore les déséquilibres hormonaux (comme l’excès d’œstrogènes). À l’inverse, l’activité physique agit comme un facteur protecteur reconnu, au même titre qu’une alimentation équilibrée ou l’arrêt du tabac.
Bouger régulièrement, même à petite dose, c’est déjà prendre une longueur d’avance dans la prévention du cancer.
💡 Conseil du coach : à l’occasion d’Octobre Rose, participe à une marche ou une course contre le cancer du sein. Les salles de sport l’Orange bleue se mobilisent aussi avec des animations spéciales. C’est une belle manière de bouger, de sensibiliser ton entourage et de soutenir la recherche.
Pendant les traitements : améliorer la qualité de vie et limiter les effets secondaires
L’activité physique adaptée (APA) est désormais recommandée par l’INCa pendant les traitements contre le cancer tels que la chimiothérapie, la radiothérapie et l’hormonothérapie. Elle contribue à améliorer la qualité de vie des patients et à limiter les effets secondaires des traitements.
✅ Les bienfaits de l’APA pendant le traitement :
- Réduction de la fatigue et des nausées : l’activité physique régulière aide à combattre la fatigue liée aux traitements et à diminuer les nausées ; elle améliore le bien-être général.
- Amélioration du sommeil : le sport favorise un meilleur sommeil, essentiel pour la récupération et la gestion du stress.
- Préservation de la masse musculaire et de la densité osseuse : la pratique d’exercices de musculation permet de limiter la fonte musculaire et la perte osseuse, courantes pendant un traitement.
- Réduction de l’anxiété et de la dépression : les bienfaits psychologiques de l’APA sont prouvés.
- Amélioration de la tolérance aux traitements : une meilleure oxygénation des tissus grâce à l’activité physique peut parfois augmenter l’efficacité des traitements.
💡 Conseil du coach : l’activité physique doit être adaptée à l’état de chaque patient. Le sport intensif est déconseillé pendant les périodes de fatigue extrême ou d’immunosuppression. Il est essentiel de consulter un professionnel de santé et un coach sportif pour déterminer le programme d’activité physique le plus approprié.
Après la maladie : diminuer le risque de récidive et faciliter le retour à la vie normale
Une fois les traitements terminés, l’activité physique participe à la prévention de la récidive de cancer et au rétablissement global.
✅ Les bénéfices de l’APA après un traitement :
- Réduction du risque de rechute : selon la Fondation ARC, la pratique régulière d’une activité physique après un cancer du sein diminue de 24 % le risque de récidive et de 28 % le risque de décès lié au cancer.
- Retrouver la mobilité après une mastectomie : des exercices d’assouplissement et de gym après cancer aident à retrouver la mobilité et à réduire les tensions musculaires.
- Restaurer l’image corporelle : l’activité physique permet de réapprendre à faire confiance à son corps et contribue à une meilleure estime de soi.
- Faciliter le retour à une vie « normale » : une activité physique régulière favorise un retour plus rapide à une vie quotidienne active et épanouie.

Comment le sport agit sur le cancer ?
Les mécanismes biologiques du sport contre le cancer
Les effets du sport sur l’organisme sont multiples :
- Régulation hormonale : l’activité physique aide à diminuer les taux d’œstrogènes et d’insuline, deux facteurs impliqués dans la croissance de certaines tumeurs, notamment le cancer du sein.
- Réduction de l’inflammation et du stress oxydatif : bouger régulièrement permet de limiter les réactions inflammatoires chroniques et le stress oxydatif, qui favorisent le développement tumoral.
- Amélioration du métabolisme : l’exercice aide à maintenir ton poids de santé et à réduire la graisse viscérale. Il rend le terrain moins favorable à la prolifération des cellules cancéreuses.
- Sécrétion de myokines : ces molécules produites par les muscles lors de l’effort freinent la croissance tumorale et participent à la régulation de l’inflammation.
- Impact sur la vascularisation des tissus : une meilleure circulation sanguine favorise l’apport d’oxygène et de nutriments aux tissus, ce qui peut améliorer la réponse aux traitements comme la chimiothérapie et la radiothérapie.
L’activité physique devient une alliée pour renforcer la santé à l’échelle cellulaire.
Sport et système immunitaire : comment ça fonctionne ?
L’activité physique a également des effets directs sur la défense immunitaire, essentiels dans la lutte contre le cancer :
- Stimulation des cellules NK et des lymphocytes T : ces cellules jouent un rôle clé dans la détection et l’élimination des cellules anormales.
- Amélioration de la surveillance immunitaire : le sport contribue à détecter plus rapidement les anomalies cellulaires et réduit ainsi le risque de progression tumorale.
- Effet protecteur indirect : en renforçant le système immunitaire, l’activité physique diminue le risque d’infections particulièrement important pendant les traitements.
Des études menées par l’Inserm montrent qu’un effort modéré, régulier et adapté, comme la marche, le yoga ou la gym douce, augmente les défenses immunitaires et offre un bénéfice concret dans la prévention et la récupération.
Lutter contre la fatigue liée au cancer grâce au sport
La fatigue chronique est le symptôme le plus rapporté par les patients en chimiothérapie ou radiothérapie. Le premier réflexe est de se reposer, mais les recherches montrent qu’une activité physique adaptée constitue en réalité un meilleur remède.
Les programmes de marche, de yoga ou de gym douce aident à rompre le cercle vicieux « fatigue > inactivité > plus de fatigue », favorisent un sommeil réparateur et redonnent de l’énergie au quotidien.
Par ailleurs, l’activité physique maintient la mobilité, améliore le moral et renforce l’estime de soi. Des éléments essentiels pour mieux supporter les traitements, limiter les effets secondaires et accompagner le corps tout au long du parcours de soins.

Quel sport faire quand on a un cancer ?
Recommandations générales pour chaque phase de la maladie
Sans être malade, un adulte devrait avoir une activité physique modérée et régulière d’au moins 150 minutes par semaine, selon les recommandations de l’OMS.
Pendant un traitement, il faut adapter la pratique en fonction de la fatigue, notamment en fractionnant les séances. Par exemple, 2 × 15 minutes plutôt que 30 minutes consécutives.
Après un cancer, il est recommandé de réintroduire progressivement le sport d’endurance et le renforcement musculaire.
💡 Conseil du coach : dans tous les cas, il est essentiel d’écouter son corps et d’éviter le surentraînement.
Exemples d’activités physiques adaptées
🏃 Endurance : marche rapide, vélo d’appartement, natation douce (hors zones irradiées).
🏋️ Renforcement musculaire : charges légères, élastiques, poids du corps pour prévenir la fonte musculaire et la perte osseuse.
🧘 Activités douces : yoga, Pilates, Tai Chi, Qi Gong… favorisent la gestion du stress et la souplesse.
Adapter l’exercice aux traitements reçus
Pendant une chimiothérapie, il est recommandé de privilégier les efforts modérés et d’éviter les pics d’intensité.
Pour la radiothérapie, il faut éviter la piscine en cas de lésions cutanées.
Lors de l’hormonothérapie (tamoxifène), la musculation douce et la marche sont idéales pour renforcer les os et soulager les douleurs articulaires.
Après une chirurgie, comme une mastectomie, il est conseillé de pratiquer des exercices spécifiques d’épaule et de mobilité progressive.

Où trouver de l’aide et des structures pour pratiquer du sport pendant un cancer ?
Les associations spécialisées dans le sport et le cancer
Des associations comme CAMI Sport & Cancer organisent des ateliers collectifs adaptés, accessibles aux patients et anciens malades. Elles offrent un soutien psychologique aux patients grâce au travail en groupe.
Les centres de lutte contre le cancer et hôpitaux proposant des programmes APA
Plusieurs centres français intègrent l’activité physique adaptée (APA) aux soins des patients atteints de cancer comme thérapeutique non médicamenteuse. L’Institut Curie propose des bilans et des séances encadrées. Le Centre Léon Bérard offre marche nordique, gym, yoga et renforcement musculaire à ses patients. Certains CHU, comme Bordeaux ou Poitiers, développent des parcours de « sport sur prescription » pour accompagner les malades dans leur pratique.
❓ FAQ – Sport et cancer
Après un cancer, la reprise d’un sport intensif doit toujours se faire avec l’accord de ton oncologue.
Le sport agit à toutes les étapes : il aide à prévenir le cancer, accompagne le patient pendant la maladie et limite le risque de récidive. On ne vise pas la performance : la régularité et l’adaptation comptent plus que tout.
Octobre rose est la période idéale pour se sensibiliser, rejoindre un événement, une marche ou une course caritative et se rappeler que bouger, c’est déjà se soigner.